Assurance chômage : un tour de vis inattendu dévoilé pour la réforme






26 Décembre 2022

Le gouvernement poursuit malgré l’opposition des Français sa réforme pour l’assurance chômage. Son objectif ? Faire faire des économies au régime, notamment en réduisant la durée de l’indemnisation des salariés malgré leurs cotisations. Déjà critiquée, la réforme a connu un nouveau tour de vis moins de 48 heures avant Noël.


La durée d’indemnisation encore revue à la baisse

Le principe de la réforme de l’assurance chômage voulue par l’exécutif est calqué sur le système canadien. La durée d’indemnisation n’est plus seulement liée à la durée de cotisation, mais également au taux de chômage en France. Plus le taux de chômage est bas, moins les chômeurs sont indemnisé, et inversement. Une réforme qui s’ajoute à la précédente qui a déjà conduit à une forte baisse de l’indemnisation des Français sans emploi.

Or, jusqu’au vendredi 23 décembre 2022 en fin d’après-midi, la réforme prévoyait que la durée de  l’indemnisation ne pouvait être réduite que d’un maximum de 25%. La règle s’appliquera dès que le taux de chômage tombe sous la barre des 9%, ce qui est le cas en France en 2022. Le taux de chômage dans l’Hexagone est en effet d’un peu plus de 7%.

Un nouveau seuil, celui du plein emploi

Le nouveau texte présenté par le gouvernement aux partenaires sociaux a remis le feu aux poudres. Outre la date de présentation, jugée peu appropriée, la texte prévoit un nouveau seuil dans la réforme. Celui du plein emploi qui se déclencherait dès lors que le taux de chômage en France baisse sous la barre des 6%.

Dans ce cas, la durée d’indemnisation serait réduite de 40%, toujours quelle que soit la durée d’indemnisation. Un serrage de vis inattendu qui pourrait relancer la grogne sociale. Surtout après la grève des cheminots qui ont réussi à faire pression sur la direction en bloquant les trains pour le week-end de Noël.